16 janvier 2016

A Cunfraterna di u Silvarecciu


In core di u Settecentu

C’è la compagnia del SS. Sacramento e quella del Rosario con l’indulgenze ; ha la confraternita laica sotto titolo di S. Croce.
Lors de la visite des évêchés de Mariana et Accia en 1646, l’Evêque Mgr. Marliani fait état de trois confréries à u Silvarecciu. Il s’agit de la trace la plus ancienne dont nous disposons attestant de l’existence de confréries dans le village.

Celle de la Sainte Croix, qualifiée de laïque dans le vocabulaire de l’époque, peut remonter à la seconde moitié du 15ème siècle environ, par opposition aux deux confréries pieuses ou compagnie, plus récentes et liées aux dévotions nouvelles post tridentines. Édifiées dans l’élan du Concile de Trente, ces dernières n’étaient plus seulement établies au service de leurs membres eux-mêmes, mais en priorité du clergé et de la propagation de la foi au sein des populations civiles. Outre le but purement dévotionnel, elles géraient des activités d’entraide, subvenant aux besoins de la famille d’un membre en cas de maladie, organisant et gérant les obsèques, etc ... à l’image des premières qu’elles remplacèrent parfois. 

Les deux compagnies du Rosario et du SS. Sacramento possédaient très probablement leur espace de dévotion dans l’église S. Sebastiano, respectivement à l’autel latéral gauche dédié à N.D. du Rosaire et celui à droite, aujourd’hui dédié au Très Saint Cœur de Jésus.  

Sopraporta di a casaccia
La confrérie S. Croce en revanche devait posséder son oratoire propre, oratorio, casaccia ou casazza, peut-être dédié à l'Annonciation (cf. infra). La mémoire populaire fait toujours état de cet édifice comme ayant été adossé à l’église, dans son prolongement, vers l’est. Sans doute déjà à l’état de ruine, son emplacement figure sur le cadastre napoléonien datant de 1848 (parcelle 376). L’oratoire a entièrement disparu aujourd’hui, entièrement rasé lors de la construction du parking derrière l’église. Seule en témoigne encore une pierre parallélépipédique brisée qui pourrait venir du linteau de la porte d’entrée, portant le fragment d’inscription “ELLA COMPAG” (DELLA COMPAGNIA). L’existence de la casazza, ainsi que son usage en tant que lieu de délibération, est par ailleurs attestée en 1671 par les premiers mots d’un article ajouté aux statuts de la confrérie S. Croce :

1671 al 22 marzo giorno domenica nello ora(tori)o o sia casaccia della Confraternita del Silvareccio di Ampugnani (...)  


Statuti, regule è capituli


Les statuts d’une confrérie indiquent ordinairement le but particulier qu’elle se donne et les moyens pour l’atteindre. Ils précisent en premier lieu les obligations morales de bonne conduite et de bonnes mœurs de leurs membres. En découle l’obligation d’assiduité parfaite aux différents offices religieux et à la pratique fréquente des sacrements. Les statuts de chaque confrérie prévoient donc une réglementation précise concernant la présence aux exercices pieux, l’assistance aux messes, aux processions, la communion générale à chaque fête. 

Les statuts traitent également de tout ce qui a trait à son organisation interne. On y détermine le déroulement des élections des prieurs, sous-prieurs et de tous les autres officiers, trésoriers, secrétaires, sacristains …, leurs droits et devoirs, la durée de leur charge, ainsi que le déroulement des élections, les jours de réunions, etc. Toute transgression à ces règles et obligations peut être punie d’une peine pouvant aller d’une amende à l’exclusion définitive.

Condition nécessaire à sa légitimité et à son existence d’un point de vue juridique, toute confrérie doit être érigée canoniquement, c’est-à-dire sous l’autorité ecclésiastique, en la personne de l’Evêque. De même les statuts doivent être soumis à l’autorisation de ce dernier qui a tous pouvoirs pour les approuver ou les modifier. Toute modification ou tout ajout aux statuts sont considérés comme nuls s’ils n’ont pas obtenu son accord.

La consultation des archives de la confrérie S. Croce et de ses statuts, apparemment rédigés avant 1671, nous livre le titre complet de la confrérie, et par là même ses origines : 
Jesus Maria. In Nomine della Santissima Trinita Padre et Figliolo et Spirito Santo incomincia la Regola et Capitoli della Confraternita delli Disciplinati di Santa Croce del Selvareccio d’Ampog(na)ni.   
Les statuts sont publiés en présence du prêtre de la paroisse en 1671 et approuvés par lui.    
Io infras(critt)o Rettore dell(...) essere stati pr(es)ente alla publicatione delli sudetti Capitoli fatto li 22 marzo 1671 et haver accettato quanto salus semper iure Parochi. In fede. Jo Nicolao Paoli.
La confrérie voisine d’u Pianu, portant ce même titre de Disciplinati di Santa Croce, est dotée de statuts en tous points identiques, semble-t-il à partir de 1714. Il est probable que ceux de la confrérie d’u Silvarecciu puissent avoir servi de modèle à leur rédaction ou réécritureIl nous est impossible de savoir si ladoption de ces statuts, pour l’une comme pour l’autre communauté, coïncide avec l’adoption de ce titre, ou si les confréries en étaient déjà dotées précédemment.

Puis viennent de fréquents ajouts, ainsi que leurs régulières approbations par les autorités religieuses. Les statuts sont ensuite approuvés en 1685 par l’Evèque Fieschi y ayant apposé son sceau, puis à nouveau en 1695 et 1699, par son successeur De Mari.
1685 a di 9 maggio al Silvareccio di Ampug(na)ni (...) l’Il(lustrissi)mo e Rev(erendissi)mo Monsig(no)r Giorgio Fieschi Vesc(ov)o di Mar(ian)a et Accia (...) scritto in ogni m(eglior) modo ha confermato e conferma i capitoli, o siano regole in tutto c(ome) in esse incarricandone l’osservanza. 
1695 a di 21 Xbre in (...) l’Il(lustrissi)mo e Rev(erendissi)mo Monsig(no)r Gio Carlo de Maris Ves(co)vo di Mariana et Accia (...) ogni meg(lio)r modo hà confirmato, e conferma d(ett)i Capitoli, o siano Regole in tutto come in esse... incarcandone l’osservanza. E cosi sia.
1699 a di 2 Maggio nella Confraternità di S. Croce del Silvareccio in atto di visita. Prisentati li sud(ett)i Capitoli (...) V(esco)vo Monsignor Carlo de Mari.  

Les statuts sont ensuite approuvés en 1720 par un représentant de l’Evêque Della Rocca. Cet acte introduit l’Annonciation comme titre de la confrérie en sus de la Sainte Croix. Faut-il y voir le titre premier de l’oratoire, a casazza, ayant accueilli la confrérie à u Silvarecciu ? Faut-il y voir un lien dévotionnel avec l’oratoire d’a Santissima Nunziata di a Casalta, et la participation d’une partie de sa communauté au sein de la confrérie d’u Silvarecciu ?

1720 à 22 Sett(embr)e al Silvareccio d’Ampugnani in atto di visita. Il Molt(...) Sig(no)r Can(oni)co Ambroggio Maria Ferandini Visitatore deputato dall’Il(lustrissi)mo e Rev(erendissi)mo Mons(igno)r Andrea della Rocca Vescovo di Mariana et Accia visti li sudetti Capitoli della Confraternita della S(anti)S(i)ma Annonciata o sia S. Croce di detto luogo e tutto il contenuto in essi, e riconnosciuto che il tutto disposto à maggior gloria di Dio e per il buon’ordine e regolamento di d(ett)a Confraternita in ogni miglior modo, Volendosi della facoltà concessali dall’Ill(ustrissi)mo Hà li med(esi)mi Capitoli approvato e confirmato, conferma et approva con tutto il contenuto in essi interponendovi la sua e dell’ufficio suo autorità e decreto, laudandoli ingiongendone l’intiera osservanza sotto le pene in essi contenuti ed ogn’altra arbitraria all’Il(lustrissi)mo, e cosi sia.

Puis les statuts sont approuvés entre 1720 et 1726 par l’Evêque Saluzzo, son successeur, qui y appose son sceau.

172? (...) in atto di visita, l’Ill(ustrissi)mo e Rev(erendissi)mo Mons(igno)r Agostino Saluzzo Vescovo di Mariana et Accia visti, e considerati li sud(ett)i Capitoli et al tutto per ogni mig(lio)r modo, Hà affirmato, confirmato ed approvato, sicome afferma, conferma et approva li sud(ett)i Capitoli e tutto il contenuto in essi interponendovi la sua, e dell’ufficio suo autorità e decreto, laudandoli ingiongendone l’intiera osservanza sotto le pene in essi contenute et ogni altra a (…) Il(lustrissi)ma arbitraria, e cosi sia.


Disciplinati di a Santa Croce

Les confréries des Disciplinati della Santa Croce sont issues d’un mouvement né vers l’an 1260 à Perugia, où sous l’impulsion des moines Gioacchino da Fiore puis surtout Raniero Fasani, une multitude de fidèles, Battuti ou Battenti, se flagellèrent spontanément et publiquement lors des cérémonies et processions en signe de pénitence, s’imposant ainsi cette « discipline » en mémoire de la Passion du Christ. Ce phénomène connut une grande ampleur et se transmit très vite à toute l’Italie centrale et septentrionale, et à Rome. Malgré son interdiction en 1261 par le pape Alexandre IV, il continua à exister et à se propager, et n’eut de cesse de se développer au cours des 16ème et 17ème siècles, opérant progressivement certaines mutations, notamment par la flagellation devenant de moins en moins violente, essentiellement symbolique, tant à cause de l’évolution des mœurs au fil des ans que des interdictions récurrentes de l’autorité romaine.

Le mouvement connut un nouvel essor à l’aube du 15ème siècle, dans l’expression d’une ferveur divine face à la peste noire qui fît partout des ravages. Face aux grands périls de ce siècle (le Grand Schisme en était un autre) et pour éviter que le mal-être des fidèles, privés de tout guide, n’ait de graves conséquences d’un point de vue social et religieux, les ordres réguliers durent intervenir afin de donner au mouvement une forme non plus itinérante et spontanée, mais organisée et structurée en confréries permanentes, telles qu’on les connaît aujourd’hui. 

Elles furent probablement introduites en Corse après 1451, dans la mouvance des Frères mineurs de l’Observance. Plus qu’au couvent des Servites de Marie d’a Casabianca dont dépendent administrativement les pièves de Casacconi et Ampugnani mais dont on sait le peu d'influence qu’il eut sur les communautés hormis a Casabianca et Ortiporiu, faut-il plutôt voir dans la présence de ces confréries en Cappella une influence de lancien couvent da Venzulasca en Casinca, très proche de notre territoire, et fondé par ces mêmes Frères mineurs de l’Observance ? 


Le concile de Trente, célébré de 1545 à 1565 en réaction à la Réforme Luthérienne redéfinit en effet la structure des organisations liées à l’Eglise. L’ensemble de la communauté des fidèles devait être désormais rigidement guidée par l’autorité romaine, sans plus laisser la moindre place aux initiatives autonomes. Inévitablement les Disciplinati qui s’étaient toujours tenus à une certaine distance de la hiérarchie ecclésiastique furent concernés au premier chef par cette volonté de mieux les sélectionner, intégrer et porter à une parfaite obéissance, notamment par le biais de la rédaction de ces très rigides statuts et de l’obligation stricte à les faire respecter. 

Le mouvement des Disciplinati est donc à l’origine des très nombreuses confréries de culture pénitente qui ont modelé les cités et villages de Corse, et qui « par leurs obligations morales de bonne conduite et de bonnes mœurs de leurs membres, par les obligations sociales d’assistance, de charité, de régulation des conflits et de réconciliation des parties – rôle de paceri –, par leur "prise en charge" de la mort, non seulement de l’agonie du confrère à son inhumation, mais aussi en qualité de "passeur des âmes" et d’intercesseurs, s’affirment, au cours des siècles, comme marqueur d’identité et de sociabilité d’une société rurale et urbaine dont elles renforcent, par leurs pratiques, les solidarités. » (Les confréries de Corse, une société idéale en Méditerranée - Collectif - Musée de la Corse)



Oghje ghjornu 


Gunfalone di a Santa Croce
On suit encore en 1760 une confrérie érigée sotto il titolo di S. Croce qui semble être basée dans les murs de l’église S. Agostino et qui regroupe cent hommes et quatre-vingt-dix femmes. Alors qu’à S. Sebastiano on fait état dune confrérie sous le vocable de l’Annonciation (à moins que ce ne soit la même). 

Quel fut le destin de ces confréries lors des grands bouleversements vécus en France lors des 19ème et 20ème siècles ? Nous ne disposons d’aucun écrit pour le dire. On sait que les confréries de pénitents furent interdites par la Convention en 1792 et leurs biens déclarés nationaux, ce qui causa de grands troubles en Corse. Puis le Concordat napoléonien (1802) marqua un retour de la paix entre l’Etat et l’Eglise et une inflexion de cette tendance, mais toujours avec une grande méfiance des préfets envers les confréries.

Enfin la période allant de la Monarchie de Juillet (1830-1848) au Second Empire (1852-1870) vit une renaissance de ces dernières, sous l’épiscopat de Monseigneur Casanelli d’Istria, qui favorisa la réactivation des confréries selon les anciens modèles de la Sainte-Croix, et la création d’autres sous le vocable de dévotions nouvelles, mais avec un contrôle du curé qui ira toujours en s’accroissant. Il semble que la confrérie, malgré la perte de son oratoire, se maintînt au cours de ces périodes, peut-être sans interruption, en gardant son vocable de la Sainte-Croix, comme l’atteste le procès verbal dune audience de la Cour Royale de Bastia le 22 mars 1838 qui précise quil est d’usage que ces membres, la veille des Morts, se rendent avec le clergé au cimetière pour faire des prières en faveur des trépassés, et, au retour de cette cérémonie, les confrères s’invitent réciproquement à prendre quelques fruits et à boire à la santé des vivants.

Par la visite de Mgr. de Peretti en 1884, on sait que la fabrique et la confrérie, au dire du curé, sont légalement constituées et vont assez bien. Par Mgr. Rodié, on sait que la confrérie comporte 23 membres dans les années 1930.

Quelles en sont aujourd’hui les traces tangibles à u Silvarecciu ? Jusqu’à quelle époque a-t-elle opéré ? Le grand déclin des pratiques religieuses au cours du 20ème siècle ainsi que la dispersion progressive des objets de culte des paroisses nous ont laissé bien peu de choses. Un chandelier triangulaire à 15 pics conservé dans la chapelle S. Austinu témoigne à coup sûr de la pratique de l’Office du Jeudi Saint, ou Office des Ténèbres. Une bannière (gunfalone) noire, typique des confréries de la Sainte-Croix, en parfait état et pouvant dater de la moitié du 20ème siècle pourrait témoigner de l’activité de la confrérie jusqu’alors.

Mais l’héritage le plus significatif des confréries dans notre région est sans conteste la persistance des pratiques religieuses liées à la Semaine Sainte, par les processions du Jeudi Saint et du Vendredi Saint entre les trois villages de Cappella, spontanément organisées et menées par les laïcs. Pour les communautés, ce temps constitue toujours aujourd’hui le point culminant de l’année liturgique mais plus encore un élément puissant d’identification villageoise. Il reste le dernier événement où les villageois se vêtent de l’aube blanche, conforme au sac blanc des pénitents de la Sainte-Croix, autrefois systématiquement porté quelle que soit la cérémonie religieuse.

Candilaru di e Tènebre.
Pour en savoir un peu plus, il convient d’en référer à la mémoire des anciens. Ceux qui ont environ 70 ans aujourd’hui se souviennent que la génération de leurs parents était contemporaine d’a cumpagnia, qui avait la fonction de payer le cercueil de celui qui venait à mourir, puisant dans une caisse commune alimentée par des cotisations, et de prendre en charge la cérémonie complète de ses obsèques. On se souvient qu’elle prit en charge un enterrement au village dans les années 1940, et qu'elle perdura dans son activité cultuelle jusqu’aux années 1950.




Prucessiò cù u vescu, principiu 20u sèculu.
Cette dernière génération de confrères, née entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, a disparu dans les années 1950-1970. Jusqu’à cette époque, ceux d’entre eux qui avaient hérité (souvent de leur propre père) du répertoire de chant sacré propre à la confrérie, continuèrent à animer les messes, saluts et neuvaines, processions et funérailles (e sequie, pour lesquelles ils se déplaçaient aussi dans les villages aux alentours), toujours habillés de la traditionnelle aube blanche. Grands-parents ou arrières-grands parents de nombre de villageois aujourd’hui, ils restent toujours vivants dans les mémoires, souvent avec beaucoup d’affection. 




Chantres de notre temps, nous cherchons pour notre part à inscrire nos pas dans les leurs et savons que nous leur devons tout, eux qui ont contribué à faire parvenir des parcelles de leur monde jusqu’à nous, à travers les chants et les pratiques religieuses dont nous avons hérité. 

Nous aimerions en les citant leur rendre hommage, nous excusant auprès des familles de ceux que nous aurions pu oublier :


  • Anghjulusantu Pietrucci,
  • Vincente Moracchini,
  • Giovanni Sarselli, 
  • Francescu Blasi,
  • Paulu Blasi surnommé u Papa,
  • Filippu Paoli surnommé u Coccu,
  • Bastianu Paoli son frère,
  • Antone Raffaelli le menuisier,
  • Francescu Franceschi, surnommé Rafanu,
  • Ghjacumusantu Casanova, d’u Sorbu, 
  • Ghjiseppone Arrighi, porteur du bâton de procession et menant les processions, ou capu d’asta,
  • Dumenicu Farina.








Bibliographie :
- Relazione della prima visita pastorale di Monsignor Marliani. BSSHNC – 1890.
Regola e Capitoli della Confraternita delli Disciplinati di Santa Croce del Selvareccio d'Ampognani  174?.
- Dimande di Monsignore il Vescovo di Mariana ed Accia al Parroco di S. Agostino del Silvareccio – 1760.
Inventario di S. Agostino del Selvareccio di Ampugnani – 1760.
- Site personnel de Jean Gallian, Les confréries pieuses..
- I Disciplinati: una lunga storia di impegno religioso, artistico, sociale Carlo fornari - Storiadelmondo n. 45, 26 febbraio 2007.
- Les confréries de pénitents à Nice. Jacqueline Biren. débuts de l'Église luthérienne de Nice [de 1856 à 1918], p. 49-61. 18e année, 1978. N° 1.
- Les confréries de pénitents blancs dans la Corse rurale de l'époque moderne. Mauricette Mattioli - Coédition Albiana / Musée de la Corse (2010).
- Les Servites de Marie en Corse, Jean-Christophe Liccia (2000).
- Paroisses, confréries et dévotions de Corse à l'épreuve de la Révolution française. Abbé F.J. Casta - Provence Historique No 156, 1989.